« La manipulation expliquée aux collégiens par une pièce de théâtre forte en émotions »
Dans le cadre de la semaine « Événement numérique et accès aux droits » initiée par la CAF, l’Association Culturelle Rugloise a organisé des animations en vue de sensibiliser les jeunes aux manipulations liées à l’usage d’internet. Pour ce faire, l’ACR a fait appel à la compagnie Six pieds sur Terre qui avait elle-même été missionnée par la Maison d’arrêt d’Evreux pour réaliser une pièce de théâtre traitant de la radicalisation. Les collégiens ont assisté à la représentation de « Vague à larmes », pièce troublante amenant chacun à réfléchir… Ce spectacle financé par le CIPDR (comité Interministériel de la Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation) a suivi une longue tournée en France.
En amont de cet après-midi théâtral, les élèves avaient reçu, dans leurs classes, les animatrices de l’ACR qui ont animé des discussions sur les films La Vague et Vice Versa qui ont inspiré la création ainsi que sur l’expérience de Milgram. L’objectif de la metteuse en scène, Myriam Zwingel, est de démontrer aux jeunes à quel point les réseaux sociaux présentent un danger permanent de manipulation malgré nos certitudes de ne jamais pouvoir l’être. A travers des dialogues cinglants, les quatre acteurs professionnels assurent tour à tour le rôle des quatre émotions (la peur, la joie, la tristesse et la colère) de Leila mais aussi son personnage et ceux de son entourage. Il s’agit d’un voyage entre une jeune fille bien réelle et sa conscience sur fond de mapping interactif avec des images parfois choc. A l’issue de la pièce, Myriam Zwingel a invité les élèves à échanger avec les acteurs leurs représentations de la manipulation, son omniprésence dans notre quotidien, ses dangers… Partage d’expériences, interrogations, différences générationnelles… le débat fut riche et a permis d’éveiller la conscience des jeunes, de les sensibiliser à la nécessité de développer leur esprit critique.Le soir, une représentation invitaient les jeunes à revenir avec leurs parents et les habitants. Seules vingt personnes, dont un jeune, sont venus. Estelle Martin, directrice de l’ACR, regrette que les familles ne se soient pas emparées de ce support pour mieux connaître leurs ados et les accompagner dans leurs émotions. Le public présent a été particulièrement troublé par ce spectacle. Les conversations qui ont suivi se rejoignaient dans un discours unanime, la prévention repose sur une communication permanente.
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